Publikation M. Béranger, « Écoute ma tablette ! » (ARCHIBAB 5)
News vom 27.03.2024
Marine Béranger, ARCHIBAB 5 : « Écoute ma tablette ! » L’essor de la correspondance en Mésopotamie (2004–1595 av. n. è.), Mémoires de NABU 23, Paris: SEPOA, 2024 (ISBN 979-10-97449-07-0)
464 S., Hardcover, 1 Karte
50€. Verkauft auf der Website des Herausgebers : https://sepoa.fr/produit/2024-memoires-de-nabu-23-livre-imprime/.
In Mesopotamia, writing was invented and long mastered by a small group of individuals in service to the palace and temples. Archaeological and epigraphic evidence attests to an intensification and broadening use of writing in the first half of the second millennium BC, during the so-called Old Babylonian or Amorite period (2004–1595). The exchange of letters became so commonplace that scribes of that era considered writing to have been invented for remote communication. This book explores the rise of correspondence during this period. The first chapter contextualizes the letters, written in Akkadian at the time, within their social framework by profiling the individuals who corresponded in writing. The second chapter highlights, among the scribal exercises studied during the curriculum, those that taught reading and writing letters in Akkadian. The practice letters copied in school, in particular, are examined in detail for the first time. The third chapter focuses on the content of letters throughout the centuries, while the fourth chapter draws inspiration from pragmatics and textual linguistics to compare the degree of implicitness and complexity in around three hundred letters written between the 20th and 17th centuries. This research not only offers a pioneering synthesis of knowledge gathered over the past 130 years on a corpus of over 7,000 Old Babylonian letters but also provides a fresh and innovative exploration into the context, content, and language of these letters.
En Mésopotamie, l’écriture fut inventée et longtemps maîtrisée par un groupe restreint d’individus au service du palais et des temples. Les données archéologiques et épigraphiques témoignent d’une intensification et d’une généralisation du recours à l’écrit dans la première moitié du deuxième millénaire avant notre ère, pendant la période dite paléo-babylonienne ou amorrite (2004–1595). Il était alors devenu si courant d’envoyer des lettres que les scribes de cette époque considéraient que l’écriture avait été inventée pour communiquer à distance. Ce livre étudie l’essor de la correspondance pendant cette période. Le premier chapitre replace les lettres, qui sont en langue akkadienne, dans leur contexte social en dressant le portrait des individus qui correspondaient par écrit. Le second chapitre présente, parmi les exercices étudiés pendant le cursus scribal, ceux qui permettaient d’apprendre à lire et à écrire des lettres en akkadien. Celles copiées à l’école, en particulier, sont étudiées en détail pour la première fois. Le troisième chapitre est dédié au contenu des lettres à travers les siècles tandis que le quatrième chapitre s’inspire de la pragmatique et de la linguistique textuelle pour comparer le degré d’implicite et la complexité d’environ trois cents lettres rédigées entre le XXe et le XVIIe siècles. Cette recherche offre pour la première fois une synthèse des connaissances accumulées au cours des 130 dernières années autour d’un corpus constitué de plus de 7000 lettres paléo-babyloniennes et explore de manière innovante le contexte, le contenu et la langue de ces textes.